Côme Carbonneau a eu une carrière peu commune pour un homme des mines. Elle a chevauché non seulement le monde universitaire et le secteur privé, mais aussi le secteur public, où il est devenu le bâtisseur et le développeur de la nouvelle entreprise d'État connue sous le nom de SOQUEM. De 1965 à 1977, la SOQUEM du Québec a découvert cinq gisements minéraux à un coût moyen de 3 millions de dollars par découverte. La mine Doyon, qui figure actuellement parmi les plus grands producteurs d'or du Canada, est la plus grande réalisation de SOQUEM en matière d'exploration.
Né en novembre 1923 à Sainte-Foy (Québec), M. Carbonneau a obtenu un baccalauréat ès arts de l'Université Laval en 1943, un baccalauréat ès sciences en 1948, toujours à l'Université Laval, une maîtrise ès sciences de l'Université de la Colombie-Britannique en 1949 et un doctorat en géologie de l'Université McGill en 1953. Il a été chercheur post-doctoral à l'Université de Louvain, en Belgique, en 1954.
De 1951 à 1963, il a été professeur de géologie à l'École polytechnique et à l'Université de Montréal. Il entre ensuite dans le secteur privé et rejoint la société St. Lawrence Columbium en tant que vice-président exécutif.
C'est en 1965 qu'il devient président fondateur de SOQUEM. Sous sa direction, il introduit une stratégie entrepreneuriale que l'on désigne aujourd'hui par le terme à la mode d'"intrapreneuriat". Sur le plan technique, les équipes d'exploration de SOQUEM ont mis au point un système peu coûteux de levés radiométriques et spectrométriques aéroportés, embarqués dans des avions légers. Ce système a permis de découvrir trois gisements de niobium.
De 1981 à 1986, il a été président et directeur général de Falconbridge Copper. Pendant son mandat, trois gisements ont été découverts : le gisement de métaux de base d'Ansil, la mine d'or du Lac Shortt et l'exploitation de zinc de Winston Lake.
Tout au long de sa carrière minière, sa ténacité, son leadership et son dévouement ont permis de développer d'autres mines, comme la mine de Niobec, la mine de Seleine et la mine de Louvem.
Après SOQUEM, il est retourné à l'université en rejoignant la Faculté des sciences et du génie de l'Université Laval.
M. Carbonneau a siégé au conseil d'administration des universités Laval et McGill. Il a également été membre de la Fondation pour l'éducation de l'industrie minérale canadienne.
Il a reçu de nombreux prix, notamment la médaille Selwyn G. Blaylock et le prix A.O. Dufresne, tous deux décernés par l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole, ainsi que le prix Nicolas-Denys de l'Association des prospecteurs du Québec. Il est également Officier de l'Ordre du Canada. Il a également reçu le Prix du mérite géoscientifique de l'Association professionnelle des géologues et géophysiciens du Québec.