James Thomson a incarné le dévouement à l'industrie minière tout au long de sa carrière de 44 ans au sein du Département des mines de l'Ontario (ODM), devenu plus tard la Commission géologique de l'Ontario (OGS). Il a relancé, élargi et modernisé l'ODM, le transformant en un organisme de plus en plus important, reconnu au Canada et au niveau international pour son excellence technique.
Thomson était un géologue talentueux, connu pour sa capacité à reconnaître le potentiel minéral d'un indice, d'une propriété ou d'une région. Il a découvert et signalé les affleurements des corps minéralisés de cuivre-zinc qui sont devenus plus tard les mines Geco et Willroy et a recommandé la région d'Hemlo pour la prospection, bien qu'il n'ait pas vécu assez longtemps pour assister à la découverte et au développement de trois mines d'or dans la région. Ses rapports et ses recherches suscitent un grand intérêt et contribuent non seulement à de nouvelles découvertes, mais aussi à une meilleure compréhension des principaux camps miniers de la province.
Thomson est né à Hensall, une petite ville agricole du sud-ouest de l'Ontario. Il a obtenu une licence en sciences à l'université de Toronto en 1928 et une maîtrise en 1929. Il a obtenu son doctorat à l'université du Wisconsin en 1932.
Alors qu'il était encore en classe, Thomson a fait preuve d'une remarquable capacité à reconnaître les zones présentant un potentiel minéral. En 1931, alors qu'il cartographie la région de Manitouwadge, il découvre plusieurs gossans avec des minéralisations de sulfures. Vingt ans plus tard, un groupe d'hommes entreprenants lit son rapport et jalonne des indices qui deviendront bientôt le principal gisement de Geco. En 1970, Thomson rapporte que les mines du camp de Manitouwadge ont produit des métaux d'une valeur de 558 millions de dollars ; le coût total de son équipe sur le terrain n'est que de 3 000 dollars.
La décennie de 1938 à 1948 a été importante pour Thomson et le ministère des Mines. Il participe à la cartographie détaillée de la région de Larder Lake-Kirkland Lake et la supervise. Il a également reconnu et nommé la faille de Larder Lake, déterminant, après avoir consulté ses collègues de la Commission géologique du Canada, qu'il s'agissait du prolongement vers l'est de la faille de Cadillac.
De 1949 à 1960, Thomson concentre ses efforts de cartographie sur le bassin de Sudbury et à l'ouest. En 1953, il entreprend un important projet de cartographie du bassin qui donnera lieu à des théories radicalement nouvelles sur la genèse des minerais de Sudbury.
En 1951, Thomson rédige la première d'une série d'études sur les produits de base, connues sous le nom de "Base Metal Circulars" (Circulaires sur les métaux de base), qui fournissent des inventaires des prospects et des gisements de l'Ontario. Au fil des ans, ces volumes se sont révélés inestimables pour les prospecteurs et les explorateurs.
En 1961, il est nommé géologue en chef du service des mines, responsable de toute la cartographie géologique réalisée par le personnel de la province. Sa nomination est suivie d'une augmentation rapide du personnel et de programmes de cartographie plus agressifs.
M. Thomson a veillé à ce que le secteur dynamique de l'exploration en Ontario soit bien desservi par des programmes multidisciplinaires sur le terrain, des inventaires de produits et des études de recherche. Il est resté en contact étroit avec la communauté des prospecteurs et a encouragé ses géologues de terrain à faire de même. Ce faisant, il a établi une norme plus élevée pour la coopération entre l'industrie et le gouvernement, norme qui subsiste encore aujourd'hui.