John Convey a apporté des contributions révolutionnaires à la métallurgie, à la physique atomique et à la recherche sur les minéraux, mais il est surtout connu pour avoir guidé plusieurs agences et institutions canadiennes vers le succès, notamment la Direction générale des mines du Canada (rebaptisée depuis CANMET) pendant sa plus grande période de croissance et d'influence. Il a apporté son expertise technique et son leadership à la Monnaie royale canadienne, à l'Institut canadien de développement du soudage et à de nombreuses associations industrielles et sociétés technologiques.

M. Convey était internationalement reconnu pour l'influence étendue et bénéfique qu'il a exercée sur l'organisation, la direction, la politique et la planification de la métallurgie, de l'exploitation minière et de la science des matériaux dans l'ensemble du Canada. C'était un scientifique brillant et un fervent défenseur de la recherche, souvent sollicité comme conférencier en raison de sa capacité à communiquer les avantages de l'innovation technologique au gouvernement, à l'industrie et au public.

Né en Angleterre dans une famille de mineurs de charbon, Convey s'installe en Alberta en 1929. Il obtient un diplôme de physique avec mention à l'université d'Alberta en 1933, puis une maîtrise de physique en 1936. Après avoir obtenu son doctorat en physique atomique à l'université de Toronto en 1940, il s'est engagé dans la marine royale canadienne, avant d'être détaché auprès de la marine royale britannique, où il a contribué à "désamorcer" les mines magnétiques qui menaçaient les navires alliés. Il est élu membre du British Institute of Physics pour ses contributions métallurgiques à l'effort de guerre et, en 1942, il reçoit le prix Sorby pour ses recherches originales. Il a effectué des missions spéciales au Canada et aux États-Unis jusqu'en 1945 et, en 1946, il a dirigé une agence de renseignement britannique chargée de dépister les scientifiques allemands impliqués dans la métallurgie et la physique nucléaire en temps de guerre.

Convey commence sa carrière en temps de paix comme professeur associé à l'Université de Toronto, où il organise l'extension du département de physique à Ajax pour l'afflux d'étudiants d'après-guerre. En 1948, il accepte le poste de métallurgiste en chef des Laboratoires de métallurgie physique de la Direction générale des mines du Canada et est nommé chef de la Division de métallurgie physique lors de sa création en 1949.

En 1951, M. Convey a été nommé directeur du service des mines du ministère fédéral de l'énergie, des mines et des ressources. Il occupe ce poste pendant deux décennies, au cours d'une période de croissance économique et gouvernementale sans précédent. Il convainc les dirigeants politiques que le Canada a besoin d'un développement technologique pour maintenir son avantage concurrentiel. Très vite, les laboratoires de son ministère sont devenus des centres d'excellence pour la recherche nationale dans les domaines de l'exploitation minière, de la métallurgie et des ressources énergétiques. En tant que scientifique, il défend la nécessité d'une recherche indépendante, mais en tant que pragmatique, il appelle à une collaboration plus étroite entre l'industrie et la science afin que les nouvelles technologies puissent être développées pour le bien de la société. Le développement de l'économie industrielle du Canada s'accompagne d'un besoin de normes et de contrôle de la qualité. M. Convey apporte son expertise et sa clairvoyance à des organismes tels que l'Association canadienne de normalisation et l'Institut canadien de soudage. Il a également guidé la Monnaie royale canadienne au cours d'une période de transition vers la frappe de pièces de circulation à l'aide d'alliages métalliques.

Les réalisations de M. Convey lui ont valu des diplômes honorifiques et de nombreux prix industriels, dont le prix Alcan en 1972 et la médaille Blaylock de l'Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole en 1956 pour sa contribution au développement de l'énergie atomique contrôlée au Canada.

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L'innovation technique a stimulé le développement de Sudbury, en Ontario, en tant que premier centre minier et métallurgique du monde. Louis Secondo Renzoni, en tant que chimiste travaillant à l'affinage du nickel d'Inco Ltd. pendant plus de trois décennies, a beaucoup contribué à la prospérité de la société et à celle de l'ensemble de l'industrie.

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