La vie de Vladimir Mackiw est un exemple remarquable de la façon dont l'industrie minière canadienne découvre et applique des technologies avancées et innovantes pour créer des processus et des produits qui ajoutent de nouvelles richesses non seulement à l'économie du Canada, mais aussi à celle du reste du monde.
Ses réalisations en tant que scientifique, inventeur et industriel sont démontrées quotidiennement dans quelque 25 usines commerciales à travers le monde qui utilisent les technologies développées par l'équipe de recherche qu'il a créée et dirigée au sein de l'organisation Sherritt.
Les preuves de sa carrière professionnelle très productive de près d'un demi-siècle chez Sherritt comprennent : le grand complexe judicieusement nommé "Centre des matériaux Mackiw" à Fort Saskatchewan, Alberta ; une longue liste de 45 brevets ; et une bibliothèque de plus de 50 articles techniques publiés dont il est l'auteur ou le co-auteur. Tous ces progrès scientifiques sont liés à la métallurgie extractive, à l'hydrométallurgie et à la métallurgie des poudres.
Vladimir Mackiw a eu le rare plaisir d'inventer et de développer un procédé, de le faire passer par des essais en usine pilote, puis par la conception et la mise en service d'une usine commerciale et, enfin, de gérer des opérations continues. L'industrie minière canadienne lui a donné cette opportunité à maintes reprises et il l'a saisie.
Au début de sa carrière, il a collaboré avec feu le professeur Frank Forward de l'université de Colombie-Britannique pour définir les conditions optimales de la lixiviation sous pression des concentrés de sulfure de nickel et de cobalt dans des solutions ammoniacales. Son équipe a mis au point la chimie permettant de séparer le nickel du cobalt, puis les conditions optimales de récupération du nickel et du cobalt sous forme de poudres par réduction à l'hydrogène.
D'autres recherches intenses dans le domaine de la métallurgie des poudres ont permis de mettre au point des procédés de laminage des poudres pour la production de pièces de monnaie et de poudres composites spécialisées pour les joints d'étanchéité abradables des moteurs à réaction. Un alliage composite a été mis au point pour la pièce d'un dollar omniprésente au Canada.
Les développements de la lixiviation acide sous pression des minerais d'or et des minerais d'oxyde de nickel et de cobalt, ainsi que la lixiviation sous pression des sulfures de zinc et de cuivre font partie de ses contributions à la métallurgie extractive.
Les travaux pionniers de son groupe de recherche ont permis d'établir que la technologie des procédés hydrométallurgiques sous pression était à la fois propre et économique pour le nickel, le cobalt, le cuivre, le zinc, l'or réfractaire et l'uranium.
Né à Stanislawiw, en Ukraine occidentale, il a étudié aux universités de Breslau et d'Erlangen, en Allemagne, où il a obtenu une maîtrise en chimie en 1948 et a poursuivi des études de troisième cycle à l'université de Louvain, en Belgique. Il est arrivé au Canada en 1948. Il a commencé par travailler à Winnipeg en tant que chimiste dans une mine d'or. Après un bref passage au Bureau des mines du Manitoba, il s'est installé à Ottawa pour rejoindre Sherritt-Gordon Mines, où il a rapidement gravi les échelons, passant du poste de chimiste chercheur à celui de vice-président exécutif. Ses vastes responsabilités englobaient la division des métaux, les raffineries de nickel et de cobalt, les laminoirs et les produits de frappe, les métaux spéciaux et les produits chimiques, les licences de technologie, le centre de recherche et les services d'ingénierie et d'entretien.
Ses contributions exceptionnelles aux industries du nickel, du cobalt et du cuivre ainsi qu'à la science ont été reconnues au niveau international et reflétées par une longue liste de prix et d'honneurs décernés par des organisations scientifiques, universitaires et industrielles au Canada, aux États-Unis, en France et en Grande-Bretagne.